.) Où est votre nez ?

Tous ces enfants que vous allez découvrir sont cambodgiens ( photos ci-dessous). Ils ont entre 5 et 22 ans et sont pensionnaires à PSE.

Nous avons passé une semaine de vacances avec eux. Ils ne rentrent pas dans leurs familles pendant les jours de congé car ils y sont battus, exploités ou laissés à l’abandon. Ils sont donc plus en sécurité au centre sous l’oeil maternel de Vitchika, c’est elle qui connaît toutes leurs histoires et qui veille sur eux au quotidien.

Ils sont pourtant extraordinairement attachants ces enfants et on n’a qu’une envie, c’est de leur apporter un environnement affectif le plus doux possible.

Merci pour vos nez qui nous ont permis de faire la fête avec eux et de dessiner de jolis sourires sur leurs visages parfois assombris. Et puis comme ca, on était plus nombreux à s’occuper de leurs chagrins.

Faites la connaissance de Tanya qui aime beaucoup danser, de Kossal le champion de pétanque, de Sreypea qui vient tout le temps quêter un câlin, de Sideth qui est toujours dans les arbres pour cueillir des fruits qu’elle partage ensuite avec ses amies et de tous les autres.

Charles et Annick sont français. Ils ont la soixantaine pimpante. Ils sont volontaires comme nous à PSE. Charles s’occupe de l’école de maçonnerie et Annick de la boutique du centre. Il y a fort à faire. Ce qui est impressionnant avec eux, en plus d’être des personnes super ouvertes, dynamiques et aventurières, c’est qu’ils ont un regard bien acéré sur les choses. Alors nous, on s’installe confortablement et on les écoute parler de la vie. On prend une leçon pleine d’expérience et toujours très vivante.

Je crois également savoir, mais je compte sur vous pour ne pas l’ébruiter, qu’Annick et Camille ont pas mal conspiré autour de bouts de tissu blanc.

  Charles: Nez de Benjamin de Villavelo a Lille (c'est la ou on a achete notre velo!)

Annick: Nez de Patrick et Patricia (Papa et Maman de Camille!)

Papy et mamie (Christian et Marie-France Des Pallières) sont franco-cambodgiens. Ils n’ont pas loin de 85 ans et ont plein de petits-enfants pour faire sourire leurs journées.

Ce sont les fondateurs de Pour un Sourire d’Enfant, l’association humanitaire pour laquelle nous travaillons. Une association qui emploie tout de même plus de 550 personnes et qui permet à plus de 6000 enfants de sortir de la misère.

En ce moment, ils sillonnent tout le sud de la France en camping-car pour récolter toujours plus de nouveaux parrainages qui leur permettront de prendre en charge toujours plus d’enfants.

Cette immense réalisation a débuté par une réaction de révolte, le jour où Papy s’est retrouvé sur la décharge de Phnom Penh. Il n’a pas pu rester insensible à la détresse de ces enfants chiffonniers et a décidé d’agir. Il avait plus de 60 ans.

Bien sûr Mamie n’était pas loin et, comme toujours quand Papy se met en tête de changer le monde, elle a fait en sorte qu’ils y arrivent.

C’est comme ça qu’ils ont étendu leur famille. Et c’est une vraie famille, Mamie est tous les jours présente pour réconforter l’un ou prendre soin de l’autre. Papy lui, se charge d’amuser ses petits-enfants, il chausse alors son chapeau multicolore et son nez rouge et apprend à jouer à ces enfants à qui on n’a pas appris à le faire.

Son nez rouge était d’ailleurs un peu fatigué par ces nombreuses sorties, le notre est venu à point nommé pour le remplacer et nous souhaitons qu’il fasse rire de nombreux enfants pendant encore un très long moment.

Et nous, que ferons-nous a 60 ans?

  Papy: Nez de la famille Klimsza

Mamie: Nez d'Audrey

De gauche à droite:

Mali, Ratha, Dalen, Samna, Bounleap, Sokhon, Piseth, Chanty, Rathana, Ryna et Phalla sont cambodgiens.

Ils sont aussi professeurs de français à P.S.E, ce sont mes collègues!

Ils aiment rire et grignoter toute la journée, ça réduit le stress. Il faut dire que résister aux envahisseurs du bataillon professoral anglais qui occupe de plus en plus de terrain ici, peut parfois devenir l’inverse d’une sinécure.

Mais ils n’en ont cure et assument leur mission avec foi, convaincus que la maîtrise de la langue française peut être vraiment utile aux enfants et peut-être même leur permettre de faire la différence une fois projetés dans le monde professionnel. Ils défendent ainsi, le Petit Larousse Français-Khmer au fusil, l’enseignement de notre beau jargon, opposant vaillamment quelques gallicismes à ce sabir international qu’est l’anglais.

Moi qui parle français grâce au simple fait, totalement indépendant d’un quelconque choix personnel, d’être français, j’en suis souvent très impressionné.

Par contre, ils rient en khmer, et ça, ça vaut largement, plus que tout le reste, le petit détour que j’ai fait par leur chaleureuse et exigue salle des profs.

Phalla et Ryna sont les chefs et ce sont de très bons chefs, Ratha et Mali sont les plus anciens et ils connaissent clairement mieux la vie que nous, Chanty se charge de contaminer tout le monde avec son rire, Rathana organise les détails de la vie du service à la perfection, Piseth est très classe dans tous les sens du terme, Sokhon déborde généreusement de douceur et d’amitié, Dalen incarne la précision intellectuelle, et enfin Samna et Bounleap résument l’importance d’un regard féminin sur les choses.

Bref, ce n’est pas seulement une belle équipe, c’est plus que ça.

Mali : nez de Thomas L deLille

Ratha: nez de Michel D de LH

Dalen: nez d'Augustin D'Hu, de Lille

Samna : nez de Garance C, de Lille

Bounleap: nez de Marie et Aurelien J, de Lille

Sokhon: nez de Fred et Romain

Piseth: nez de Guilhem D'Hu, de Lille

Chanty: nez de Marine anciennement H et devenue D

Rathana: nez de Aurelie L.

Ryna: nez de Alexandre R, de Paris

Phalla: nez de Clo anciemment B, devenue C



Albert est francais. Il vit entre la France et Phnom Penh ou il fabrique de maniere citoyenne des meubles tres chouettes, c’est d’ailleurs par l’intermediaire de Pour un Sourire d’Enfant, l’asso humanitaire avec laquelle nous travaillons et avec laquelle il a d’etroites relations, que nous l’avons rencontre.

Il est tres sympa et dote, nous le verrons, d’un humour et d’un calme philosophique a toute epreuve.

Il a aussi des ascendances iberiques. Sa voix, quand rien ne vient en troubler le flux, s’en souvient et traine parfois au soleil.

A ce propos, je dois, sans plus tarder ,vous conter par le menu dans quelles circonstances extraordinaires, un soir, celle-ci (sa voix)s’est vue litteralement etouffee par une representante agressive de la condition vegetale, se revoltant sans doute contre le recent slogan bien connu: mangez 5 fruits et legumes par jour!

Vous pourrez apprecier l’ironie tragique qui, ce jour la, se glissa dans cette injonction fameuse.

Donc, ce soir-la, nous etions attables en compagnie d’Albert. Celui-ci degustait tranquillement une salade bien inoffensive lorsque, sans crier gare, un bout de carotte, car il s’agissait d’une carotte, vint obstruer la trachee de notre ami. Celui-ci s’en trouva fort gene pour respirer mais ne se departit pas de son assurance. Il prit le temps, tout en etouffant, de nous informer que pareille chose etait arrivee un jour a un quelconque president americain.

Apres plusieurs essais infructueux pour deloger l’indelicate, nous resolumes d’accompagner un Albert suffoquant, de moins en moins flegmatique et de plus en plus blanc a l’hopital. Poussant le touk-touk a fond, nous deboulames aux urgences ou après s’etre peniblement reveilles de leur sieste, une nuee de medecins locaux s’organiserent a leur maniere pour de un, anesthesier Albert, de deux extraire la carotte et de trois prendre une photo de l’intruse. Je peux vous affirmer que son air etait tout a fait effrayant. Sans rire, nous avons tout de meme eu vraiment peur. On ne se mefie pas assez des carottes.

Albert fut soulage de pouvoir respirer a son aise, apprecia encore plus la vie, qui finalement ne tient pas a grand chose, se dit que, meme si mourir pour une carotte n’etait peut-etre pas aussi glorieux que mourir pour la France par exemple, il s’etait battu avec courage et s’en alla se coucher.

Nez de Adeline R

Sophya est Cambodgienne. Elle a 7 ans. Elle vit dans un petit village au nord du pays, le long d’une route minuscule mais bordee de magnifiques paysages ruraux. La vie s’y ecoule paisiblement. Son ecole n’est pas tres grande non plus mais les professeurs y sont serieux bien que jeunes et modernes. Le spectacle auquel elle a assiste ce jour-la, lui a paru un peu etrange. Sophya pense que ces deux personnages doivent encore s’adapter a ses habitudes et a celles de ses camarades. En attendant, elle a du travail serieux, alors elle retourne en classe sans perdre plus de temps.

Nez de Jeremy.

Laddavanah est Laotienne. Elle a 8 ans.

Avant de nous arreter devant son ecole, nous avons eu un bref moment d’hesitation.

Un flottement.

Nos precedentes tentatives dans les ecoles laotiennes s’etant toutes soldees par des refus, nous etions legerement indecis, presque echaudes.

Il fallait nous voir, un mot d’introduction ecrit en laotien pour faciliter le contact tendu fierement, assis face au directeur, dans un silence administratif de 20 longues  et officielles minutes…Pour finalement nous entendre dire que non, ca n’allait pas etre possible.

Pourquoi? Pas eu le courage de demander.

Mais lorsque nous sommes passes devant l’ecole de Laddavanah, nous avons ete frappes par une image insolite. Les professeurs etaient assises sur un tapis a l’ombre d’un arbre, protégées du dernier rayon de soleil de cette fin de journee. Un oeil sur les enfants jouant sur la vaste pelouse constituant la cour de recreation, un oeil sur leurs nourrissons jouant sur le tapis.

Les bancs de classe avaient ete desertes, tout le monde profitait de la douceur du moment.

Il y avait meme un marchand de glaces installe sur un coin de pelouse.

Un peu inquiets a l’idee d’essuyer un nouveau refus, nous nous sommes approches, armes de notre mot, a pas hesitants dans nos petits souliers (des tongues odorantes en fait)…Et ce fut un accueil magistral.

Nous livrames un spectacle un peu chaotique, mal remis de notre surprise, de l’emotion d’un oui et un peu rouilles aussi.

Nez de Marion T.

Puah est Laotien. Il a 3 ans. Il vit au bord de la route d'un versant tres tres incline d'une montagne ou il pleut souvent car elle emprisonne les nuages. Son grand-pere nous a abrites le temps d'une longue et grosse averse. Nous avons pu regarder jouer Puah et voir que ce qui le rendait heureux ce jour la, c'etait de grimper pieds nus le long des bambous qui soutiennent sa maison, pour s'echapper de la terre qui lui collait aux pieds !

Nez de Clinitex

Wang a 7 ans, il est Thailandais. Il va a l’ecole dans la montagne. Ca grimpe pour y arriver ! Dans son ecole, il y a plein de chiens, il y a aussi une de ses maitresses qui est enceinte. Son uniforme scolaire ressemble a celui des Scouts. Il n’est pas timide, et contrairement a certains de ses camarades, il n’a pas eu peur des 2 clowns venus d’ailleurs...

Nez de Bene et Olivier

Mong est Thailandais, il a 4 ans et va tous les jours a la crèche de Thatun. A la fin de la journee, alors que son papa l’attendait a la sortie, il a assiste a un spectacle de clowns ! C ‘est lui qui a eu le nez car le sien etait le seul qui pouvait le chausser. Ceux de ces camarades etant trop petits. Mong et ses amis ont trouve le spectacle rigolo, mais ce qui etait le plus drole pour eux, c’etait lorsque les 2 clowns se mettaient a parler ! Que d’eclats de rire !

Nez de la Famille Costeur

Plernchai a 67 ans et Parm a 28 ans. Ils sont Thailandais.

Tirailles bruyamment par la faim, nous nous etions arretes devant la terrasse d’un restaurant de rue. A peine le seuil franchi, des clients attables nous invitent a partager leur dejeuner. Un peu surpris, nous nous asseyons dans l’inconnu et nous laissons guider. Les plats defilent devant nos yeux. La bouche encore pleine, ils finissent par nous expliquer que tous les clients de ce restaurant sont de leur famille, et qu’ils fetent l’ultime voyage d’une vieille tante. Nous nous etions incrustes a des funerailles !

Nous avons beaucoup echange avec Plernchai qui avait deja visite la France dans le cadre de son activite professionnelle. Elle travaille pour une organisation chargee de preserver l’environnement .
Et avec Parm, qui lui prepare une these de doctorat en philosophie.

Ce fut un moment etonnemment joyeux.

Plernchai : Nez de Thomas D

Parm : Nez de Anne M

Alex et Alex sont, pour l'un, Suisse de la partie francaise et, pour l'autre, Malaisien d'origine Chinoise. Pour ce qui va suivre, nous ferons appel, pour des raisons d'homonymie patronymique a votre perspicacite.

Alex, celui qui porte un nez rouge, a 31 ans. Il dirige une societe de nettoyage de voitures et est egalement un utilisateur assidu du reseau 'Couchsurfing'. Ce qui a conduit nos roues chez lui afin de les y laisser reposer durant 4 jours. Outre l'hebergement, il nous a offert une vue de sa ville, comme celle qu'on pourrait avoir de Lille le ch'ti bien cale dans la poche. Fetard invetere, il nous a entraines de soirees en soirees, de rencontres en rencontres, de restaurants en restaurants et de decouvertes en decouvertes.

Alex, l'autre, celui qui porte un nez rouge, a 25 ans. Il vient de terminer de longues etudes dans le domaine de l'environnement et s'offre un voyage de 2 mois, le sac au dos, avant l'entree dans la vie active. Nous partageons pour quelques jours la meme auberge, sur l'ile de Langkawi. Ce passionne de musique electro, de hauts sommets verdoyants et de plongee, s'est revele etre un excellent camarade. Il nous a notamment appris quelques jeux de cartes et quelques devinettes. En voici une :

"Pourquoi une fourmi qui a 6 pattes, apres avoir du traverser une bouse de vache, en ressort en se deplacant sur 4 ?"

Alex ( a droite) : Nez de Loic M 

Alex ( Milieu) : Nez de Catherine D

Azil est Malaisien. Il a 11 ans depuis aujourd'hui car nous sommes arrives le jour de son anniversaire. Nous avons ete heberges chez son oncle pour la nuit, apres une journee riche en coups de pedales. Au fait, toute sa famille habite dans le meme quartier autour d'une mosquee. Son anniversaire a ete l'occasion pour nous de prouver la capacite de contenance de nos estomacs. Vous reprendrez bien un petit 'Ais Kacang' ? (glace pilee au sirop, cacahuetes et autres aliments non identifies).

Pour digerer, Simon a offert a Azil un petit numero de jonglage sous un manguier.

Nous lui attribuons la palme d'or du plus beau sourire malaisien. 

Nez de Sylvie (English teacher !)

Ahmed est malaisien. Il est directeur adjoint de l'ecole de Rompin ( cote Est). Ce jour la, il ne devait pas y avoir ecole car nous etions samedi mais ils avaient organise un programme de sensibilisation a l'environnement pour les enfants. Avant d'etre directeur adjoint, Ahmed etait photographe professionnel specialise dans les mariages. Nous lui devons ,en plus de son super accueil, les photos de notre premiere representation. Nous avons passe un bon moment avec Ahmed, autour d'un jus de fruit, pour nous remettre de nos emotions.

Le nez que chausse Camille represente les enfants de l'ecole. Au moment de la photo, ils etaient juste partis pour suivre leur programme de nettoyage de la jungle. Nous les avions mis un peu en retard ;(

A la fin du spectacle, tous les enfants nous ont entoure et serre la main, un a un. Cela a ete un moment tres touchant et emouvant.

Nez d'Ahmed : Emilie D

Nez des enfants de Rompin : Mathilde K. 

Isani est malaisien. Il a ete designe comme volontaire pour representer sa classe de garcons. Isani et ses copains vont l'ecole du lundi au vendredi, mais seulement le matin. et le mercredi, c'est journee activites ! Ca donne envie hein ? Mais attention, il faut se dire qu'ils ont moins de vacances qu'en France. Isani nous est apparu comme etant le bon vivant, le bon copain qu'on aurait aime avoir etant plus jeune. Nous sommes certains qu'il fera bon usage de ce nez !

Nez de Bastien

Atie est malaisienne. Elle represente sa classe de filles. Car dans les ecoles islamiques, les filles et les garcons sont separes. Meme durant le spectacle, les filles etaient a droite, les garcons a gauche. Toutes les filles portent le voile des l'ecole primaire. Atie faisait l'unanimite parmi ses amies, elle avait tout d'une bonne deleguee de classe, pour regler tout probleme en douceur.

Nez de la famille Klimsza

Tsutsu est Javanais, il a 18 ans et aimerait devenir 'business man'. Il nous a chaleureusement invites dans son salon ou nous avons pu reprendre nos forces legerement erodees par les routes ecorchees. Comme il apprend l'anglais a l'ecole, la discussion fut agreable et quand un mot lui echappait, il affichait un large sourire gene. A cause du Ramadhan, nous n'avions pas trouve de quoi dejeuner. Venant au secours de nos estomacs, sa maman nous a offert des biscuits qu'elle cuisine elle meme au feu de bois. Tous les jours d 'ecole, Tsutsu fait 40 km de trajet A/R sur sa mobylette. Il faut de la volonte tout de meme dans ces conditions !

Nez de David P.

Ani, la maman, Dede le papa et Andre leur fils aine sont javanais. Ils forment une famille aimante et douce. Ils se parlent tres gentiment, presque a voix basse, et s'echangent des regards complices et affectueux. Quand nous sommes arrives de nuit devant leur maison, completement extenues (10 h00 de velo), elle nous est apparue comme un havre ( dedicace aux LH) tendre. Comme ils ne parlaient pas un mot d'anglais et que notre connaissance de l'indonesie est tres limitee, nous avons beaucoup mime et Simon a jongle dans le salon en guise de remerciement et d'au revoir, ce qui a rassemble quasi immediatement tous les enfants du village dans ce meme salon! Au matin, apres leur reveil a 5h00 pour prier et manger, Dede et Andre ont fait un tour avec le tandem, c'etait tres sympa!

Ani: Nez de Jean Mich et Charlotte

Dede: nez de Mathilde H

Andre: nez des Marchands de sable

Maya, Lilia et Indha sont Indonesiennes. Elles habitent dans un petit village avec leur maman seulement, car leur pere est decede. Maya est vendeuse dans une petite papeterie, Lilia travaille dans la finance, et la cadette est encore a l’ecole et voudrait devenir professeur d’anglais. Apres nous avoir fait profiter de leur salle de bain ( ou nous avons utilise leur lessive au lieu de leur savon ;), nous avons partage leur eclats de rire et leur second repas de ramadan. Lors de celui ci, nos hotes s’interrompaient pour aller se laver brievement et prier dans le coin reserve de leur maison, vetues de leur robe blanche de priere.

Il y avait dans les yeux de leur maman une melancolie joyeuse qui bercait l’atmosphere de ce lieu, rendant notre passage trop bref.

Maya, Lilia et Indha sont plutot privilegiees, ce qui n’est pas le cas de leurs voisins, ou nous avions plante notre tente. Eux n’avaient ni eau potable, ni electricite, le sol de leur maison etait en terre batue et le bord de leur jardin servait de decharge…

La vie de quartier est tres presente : de nombreux voisins ont investi le jardin de nos hotes pour observer ces 2 etranges “boulais” ( etrangers en indo) et nous prendre en photo lors de notre nouveau spectacle intitule : “la lessive du linge sale”.

Lilia : Nez de Thomas …mon frerot!
Maya : 1 nez de Clinitex
Indha : Nez de Jade, du journal de la Madeleine

Randi est Indonesien de Sumatra, il a 4 ans. La maison de ses parents est collee a celle de ses grands parents. Il a plein de copains dans le quartier qui viennent jouer avec lui dans son jardin. Sa famille est musulmane et respecte le Ramadan, Randi, lui, est encore trop jeune. Sa maman nous a appris plein de mots indonesiens et nous avons pu, grace a sa connaissance de l’anglais, avoir de longues conversations.

Une fois le soleil couche , son grand pere, professeur a la retraite, et sa femme, nous ont invites pour un delicieux diner de Ramadan. Nous avons echange sur les conditions de notre voyage…il nous a etonne lorsqu’il nous a demande si nous n’avions pas peur de nous faire empoisonner chez un de nos hotes!

Au moment du depart, la maman de Randi nous a demande de ne pas l’oublier. Ca emeut le cycliste quand il remonte sur sa selle un coup comme ca !

Nez de Sopholla

Farid est Ouzbek, il  a 43 ans et 4 enfants. Un de ces freres travaille en Russie comme beaucoup d'autres Ouzbeks. Il aime boire de la Vodka, de la biere et parler fort autour d'une bonne table avec ses amis. Il nous invita a partager son repas et nous fit dormir sur un grand lit en bois, ouvert et perche sur pilotis dans le jardin du restaurant du bord de route, dont il est le chef. Le lendemain matin, il nous offrit meme le petit dejeuner: du foie saignant et des tomates! ca n'a pas ete facile. heureusement, au moment des adieux, il nous serra fort dans ses bras, pour nous aider a digerer.

Nez d'Eric 

Komil est Ouzbek, il a 6 ans et vit avec sa maman, son papa et son grand frere qui est handicape et qui est surtout une des personnes les plus accueillantes que nous ayons rencontrees. Apres plusieurs heures de velo en pleine chaleur, sa maman nous offrit de l'eau fraiche, de la nourriture et du repos. Elle nous installa dans une piece sur le cote de sa maison ou etaient disposes des tapis et des coussins a meme le sol, a la facon Ouzbek. Komil a aussi deux chevres qui petent dans son jardin.

Nez d'Aurelie

Alebic est Ouzbec, il a 4 ans. Il est vif et un peu turbulent, d'ailleurs, il n'a pas voulu chausser son nez rouge. Mais il ne se fait pas gronder, car cela ne se fait pas dans sa famille, on lui montre les choses a faire toujours tres doucement. Il aime les tours de magie et vit avec sa mere, son pere, ses grands parents et une tante dans la meme maison. sa maison est une ferme carree entourant un grand potager. Il y a 2 vaches, dont une a ete traite par Camille, un veau, un puits et une vigne suspendue avec plein d'oiseaux dedans.Dans sa famille, le soir, on mange tard, vers 21h car il fait moins chaud. On dine tous ensemble sur des tapis et des coussins, a meme le sol, dans la cour de la ferme. Ce soir la, c'etait du Palaow: du riz cuit avec des carottes et de la viande.L'ambiance etait tres douce. Avant de s'endormir, on regarde les etoiles, on ecoute les grillons et le papy ronfler...

Nez d'Augustin