Un nez en Thailande, l'autre au Laos !

Les montagnes du nord de la Thailande ne voulaient plus nous laisser repartir. Elles nous obligerent meme parfois a mettre le pied a terre, mais jamais nous mimes le genou ! Et c’est la cuisse fiere et les dessous de bras humides, que nous les applanimes. Il fallait bien nous arracher aux bras maternels de la Thailande et enjamber le Mekong apres tout !

L’ecart ne semblait pas si demesure. Et pourtant.

Si les frontieres n’ont jamais eu de sens, la riviere Kong, elle, en a un. Et dans notre barque, qui suivait lentement son cours, nos pensees se mirent a perdre le leur. Et lorsque nous mimes le pied sur son autre rive, plus rien n’eut le meme sens, c’etait un monde sens dessus dessous.

Nous avions l’impression de rouler a l’envers. Il nous fallait aller du cote droit de la route, apres 4 mois passes du cote gauche. Nous faisions de la politique inversee. Cela nous fit penser a notre chere patrie qui a, parait-il, enfile son manteau d’hiver. Nous remontions meme le temps sur des machines agricoles d’une autre epoque. Les cochons domestiques avaient remplace les bandes organisees de chiens sauvages a la recherche de quelques mollets de cyclistes a renifler de pres. Des buffles campaient au beau milieu de la route avec un air d’y etre comme chez eux. Nos oreilles ne fretillaient plus au son des Sawaddi (bonjour) et des Kop khun (merci), mais a celui des Sabaidi et des Kop Tchai. Il y a un air, deux familles, on vous l’accorde. Les enfants allaient nus dans les rues, les cheveux et les yeux poussiereux, devetus comme des vers. Ceux d’un poete, car ils en avaient la beaute. Les femmes portaient le Sarong et fumaient des cigarettes qui auraient pu aisement faire passer les gitanes de nos grands-peres, pour des fines menthols. Mais tous ces individus se reconnaissaient a leur sourire, qu’ils avaient bien accroche entre leurs deux oreilles. Les cabanes de bois ou de bambous avaient remplace les maisons en dur. La campagne avait repris ses droits sur le monde citadin et les bruits des chevres nous faisaient agreablement oublier ceux des voitures aux 4 roues motrices agressives. Meme les mobylettes petaradantes s’etaient changees en velos dont la douce sonnette tintait quand nous faisions la course avec eux.

Mais qu’etait il donc en train de se passer ? Nous etions arrives dans le nord du Laos, tout bonnement.

Ouf, c’etait donc ca. Un autre monde sur le pas de notre porte.

Chouette, d’autres histoires a raconter a nos yeux naifs ! 

 

Dedicaces : pleins de baisers a nos familles ! Salut les cousins et cousines!

Bisous a tous!

PS : photos Thai / Laos a jour !

 

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Commentaires: 9
  • #1

    jeanch (lundi, 26 novembre 2012 15:06)

    quelle narration, quelle prose!! ça inspire les kilomètres en bicycle apparemment!!

  • #2

    Tonio (mercredi, 28 novembre 2012 09:47)

    "Les enfants allaient nus dans les rues, les cheveux et les yeux poussiereux, devetus comme des vers. Ceux d’un poete, car ils en avaient la beaute".
    C'est bien beau tout ça mais ca sent un peu le tourisme prohibé à la DSK quand même... On arrête de regarder les enfants tous nus et on pédale !
    Non mais oh !

  • #3

    marie leconte (jeudi, 29 novembre 2012 23:54)

    salut vous deux,

    bravo pour votre magnifique périple. J'adore lire vos aventures. COntinuez comme ca. Pense bien à vous.
    Bonne route et à bientôt
    bisous

  • #4

    Marco (mardi, 04 décembre 2012 17:35)

    Quel joli récit !!!

    A propos du sujet qu'évoque Tonio ci dessus; serait il possible (et ce dans un soucis d'information) d'obtenir des photos de ces enfants tous nus???

    A+,Marc

  • #5

    Marco (mardi, 04 décembre 2012 17:36)

    Quand on voit les risques que l'on encoure avec la pédophilie sur le net; je vous demande d'apprécier cette blague à sa juste valeur (Aux environs de 10 ans de prison).

    A+,Marc

  • #6

    Tonio (mardi, 04 décembre 2012 18:08)

    10 ans de taule pour une vanne toute naze, c'est cher payé Marc C...

  • #7

    Marco pour Tonio (mardi, 04 décembre 2012 18:32)

    Quand je pense que j'ai rien dit au sujet de ta blague pourrie sur DSK... ça m'apprendra.

  • #8

    Guilhem (jeudi, 06 décembre 2012 21:15)

    Marco, je crains qu'il y ait faute de jeu avec ta vanne...c'est pas joli joli !
    Quant à vous, chers voyageurs, bravo pour le style ébouriffant de votre dernier récit. Votre prose en impose !
    Des bises à vos mollets musclés.

  • #9

    Elma Gourguechon (samedi, 08 décembre 2012 16:11)

    Bonjour M Simon j'espère que tout va bien pour vous.Ici la neige a fait une petite apparition. Nous préparons les fêtes de Noël. Bon courage et à bientôt.