En chemin

Souosaday meut teynga! Salut les amis!

 

 

Aujourd’hui, pour la dernière newsletter de notre aventure, nous voulions vous faire partager les ambiances, les parfums, les frémissements des rues de Phnom Penh. Tout cet ailleurs qui remplit désormais nos sacoches, l’ébullition cambodgienne, souvent humble mais toujours souriante.

 

Enfourchons ensemble le tandem et saluons une dernière fois le Cambodge au petit jour.

Souosaday meut teynga! Salut les amis!

 

 

Aujourd’hui, pour la dernière newsletter de notre aventure, nous voulions vous faire partager les ambiances, les parfums, les frémissements des rues de Phnom Penh. Tout cet ailleurs qui remplit désormais nos sacoches, l’ébullition cambodgienne, souvent humble mais toujours souriante.

 

Enfourchons ensemble le tandem et saluons une dernière fois le Cambodge au petit jour.

Il est 7h30, nous sortons de chez notre mamie cambodgienne.

En face, notre conducteur de tuk-tuk préféré se rassied à la vue du tandem, aujourd’hui nous travaillons !
Démarrage impeccable, il faut dire que nous avons l’habitude maintenant.
Des vendeurs ambulants de balais et autres objets artisanaux se sont installés sur le trottoir d’en face et comme chaque matin, ils nous saluent vigoureusement.

 

Premier croisement, les choses se compliquent soudainement. Il faut éviter une charette tirée par un chiffonnier qui couine, un scooter hors d’âge dont le passager porte un arbre, un autre où ils sont quatre, c’est toute une famille, ils ont même des sacs et enfin un 4x4 ostentatoire qui recule sans regarder parce qu’il est le plus gros.

Nous continuons et passons devant une multitude de petites roulottes ouvertes où fument des nouilles, du riz ou des soupes qui parfument les rues et sustentent les appétits matinaux.

Nous nous faisons dépasser par des écoliers en uniforme et en vélo. C’est énervant.

Nous tournons le coin et nous tombons sur une tente installée en plein milieu de la rue pour un mariage. Nous la traversons tout en saluant les convives attablés.

Premier gros carrefour, premier gros embouteillage. Nous sommes arrêtés parmi un bon millier de scooters. Les feux tricolores ne fonctionnent pas, ils ont été remplacés par de bedonnants et gesticulants policiers, bien costumés mais parfaitement inefficaces. Tout le monde fait ce qu’il veut, se rabat sur une autre file au dernier moment en coupant la route à tout le monde, ouvre de nouvelles voies en contre-sens ou prend le trottoir.

Nous poursuivons néanmoins notre route pour déboucher dans des rues plus exiguës et moins fourmillantes. Des moines en habit et parapluie orange mendient leur pitance quotidienne et psalmodient des bénédictions aux âmes généreuses.

Aujourd’hui, nous sommes apostrophés joyeusement par une bande de camarades sirotant leur jus de chaussette à la terrasse d’un café. Hier, c’était par deux amies s’épouillant sur le pas de leur porte, vêtues de ce qui ressemble pour nous à des pyjamas mais qui n’en sont pas.

Nous évitons de justesse un vieil homme en scooter qui ne s’embête pas à regarder s’il y a quelqu’un quand il coupe un croisement, c’est la coutume ici. Du coup on se prend un nid de poule.

Une jolie demoiselle habillée très court nous dépasse sur son scooter, ses longs cheveux noirs flottent longtemps derrière elle. On se reprend un nid de poule.

 

Puis c’est une foule de petits métiers qui défile sous nos yeux: mécaniciens sans atelier, coiffeur sans salon, vendeur de noix de coco, vendeuses de coquillages épicés ou de jus de canne, conducteurs de moto-taxis endormis sur le bord de la chaussée, vendeurs à la sauvette de colliers de jasmin…

Ce sont des camionnettes crachotantes, pleines à craquer de chargements hétéroclites, ce sont des vagues d’ouvrières textiles qui sortent de leurs usines, ce sont les musiques plus ou moins traditionnelles crachées par les enceintes des boutiques de matériel hi-fi, ce sont ces innombrables gamins qui courent les rues, ce sont tous ces visages, ces accents, ces sourires…

Bref, ça fourmille devant nos petits yeux curieux et c’est comme ça tous les jours.

La vie à Phnom Penh.

 

 

Merci encore une fois à tous d’avoir suivi nos aventures.

 

A très bientôt, nez à nez cette fois-ci!



 

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Commentaires: 7
  • #1

    Marco (jeudi, 06 juin 2013 10:47)

    Je propose que vous continuiez vos posts une fois de retour en France. Vous allez sublimer votre supermarché grâce à votre prose!!! Merci pour les récits...

  • #2

    François (jeudi, 06 juin 2013 11:32)

    Courageux d'affronter la circulation et la chaleur Phnom Penhoise à vélo !!
    surtout avec tous ces nids de poule et sujets de distractions (!).
    Les conducteurs de moto-taxi dorment-ils sur leur monture ?

  • #3

    Guigui (jeudi, 06 juin 2013 15:10)

    Que mon quotidien roubaisien semble morne à côté de votre vie pnom-penhiote !
    Merci de nous faire partager.
    Bises

  • #4

    Tonio (vendredi, 07 juin 2013 09:45)

    Ah qu'ils écrivent bien les amoureux, bravo pour ces belles lignes qui font entrer un peu d'exotisme dans nos maisons nordistes.
    J'aime particulièrement la tente rose barbie pour le mariage, ca me fait vaguement penser au dimanche à Bamako. J'espère que vous avez pris des idées pour le votre !
    Toutefois, j'ai une question : vous enfourchez votre tandem au petit jour et passez devant une tente de mariage où les convives sont attablés....
    Dès lors, deux suppositions :
    1/ vous pédalez franchement moins vite qu'au début de votre voyage pour n'arriver devant la tente qu'au moment du repas.
    2/ Au Cambodge, on organise un petit déjeuner pour ses convives à chaque mariage, comme ça, on peut danser peinards après et se coucher tôt pour être en forme le lendemain...
    A très vite.
    Et bon retour...

  • #5

    nez a nez (samedi, 08 juin 2013 06:42)

    Pour repondre a Tonio : les mariages au Cambodge, commencent aux aurores - 6h00 du matin- ! D' ailleurs, les maries se reveillent a 2h00 pour se preparer ! ( la coiffure de la mariee prend 3h ! ) .
    les mariages durent de 1 a 3 journees ( selon la richesse de la famille)... de 6h00 du mat a 22h00 environ ...
    Donc c est vrai qu a 7h30 du matin ...on se sent decales !
    PS : on a reserve la meme tente que celle en photo...coup de coeur !

    A bientot les amis !

  • #6

    Eliott (mercredi, 12 juin 2013 17:04)

    Bonjour monsieur Simon,et Camille
    Vous reviendrais bientot à l'école.
    Je n'aimerais pas boire un jus de chaussette.
    À bientot monsieur Simon et Camille.

  • #7

    Laurence (mercredi, 12 juin 2013 23:02)

    La fin de l'année approche avec tous ses temps forts, tu t'en doutes surement Simon.
    Nous attendons tous impatiemment votre petite visite!
    A très bientôt
    Bizz
    Laurence